Relever la structure d'un morceau grâce à la Méthode Carrée
Aperçu des sections
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1 Le relevé de structure
Que ce soit pour mettre ses idées au clair, découvrir ce qui fait qu'un morceau en particulier vous surprend ou pour être capable de jouer à plusieurs rapidement une composition, le relevé de structure est l'élément primordial et le premier exercice à maîtriser. Mais s'il est efficace, c'est la méthode et le travail préparatoire qui sera déterminant dans la qualité du résultat final.
1.1 Travail préparatoire : P.M.D
Le PMD est l'acronyme de Pulsation/Mesure/Débit, 3 questions essentielles auxquelles il faut répondre avant toute chose. La dimension du musicien est le temps. Il est donc capital de bien calibrer le déroulement musical du temps, fondation architecturale du relevé.
1.1.1 P = Pulsation : quel est le tempo ?
Où sont les pulsations? Bien que la réponse ne puisse se résumer à une formule toute faite, on prendra la plupart du temps la grosse caisse (sur le 1er et 3è temps) et la caisse claire (2 et 4è temps) comme éléments de référence. Pour la vitesse du tempo, on prendra en référence un morceau dont on connaît le tempo (« Come As You Are » de Nirvana est à : 120 BMP, Battements Par Minute) et on jugera si le tempo est le même, un peu plus lent (« Back In Black » de AC/DC = 90 BPM), franchement plus lent (« Let It Be » des Beatles = 76 BPM ) ou plus rapide (« A Hard Day's Night » des Beatles = 140 BPM). Un tempo de 60 BPM revient à dire qu'il y a 60 battements par minutes, donc dans ce cas, un battement = 1 seconde. On utilisera ensuite un métronome pour affiner le résultat. On reportera le tempo sur la feuille, qu'on exprimera donc en BPM.
1.1.2 M = Mesure : de combien de temps se compose la mesure ?
Il faut considérer ici seulement la mesure au niveau des temps qui la constituent, la plupart du temps 3 ou 4. La mesure peut cependant être impaire (5, 7 ou 9 temps par exemple) ou complexe (4+3+4, ...).
1.1.3 D = Débit : quel est le débit ?
Entre les pulsations, est-ce que l'on peut penser en binaire (décomposition du temps en 2 parties égales) ou en ternaire (3 parties égales) ?
Une fois ce travail fait, vous le noterez en haut de votre feuille de relevé de structure. Par exemple :
titre : Back In Black - P : noire = 90 M : 4 temps D : binaire
1.2 Le relevé de structure
1.2.1 Les carrés
Il s'agit maintenant de relever clairement la durée de chaque partie de la chanson. Pour y arriver, on utilise une feuille spéciale : une feuille de méthode carrée. Les points situés dans la marge servent de trame afin de constituer des carrés. Chaque côté d'un carré représente une mesure. L'ordre dans lequel on constitue les carrés est symbolisé ici par des chiffres.
On trace donc un trait pour faire une mesure à 4 temps; chaque point relié à un autre représente donc 1 temps.
Pour le cas d'une mesure à 3 temps, on pourra faire des lignes représentant les 3 temps de chaque mesure.
Si l'on rencontre une mesure différente, comme une mesure impaire ou complexe, on pourra la signaler en la représentant avec un côté plus court.
exemple :
1.2.2 Notation des parties et nomenclature
Afin d'exposer clairement la structure, il faut utiliser un langage d'abréviations en début de ligne pour nommer chaque partie, aller à la ligne en fin de partie, ou avant la répétition d'une partie.
1.2.2.1 Les abréviations courantes
I = Introduction
C = couplet
PR = Pré - refrain = passage intermédiaire qui amène le refrain, et qui se situe entre le couplet et le refrain.
R = refrain
P = pont = passage qui rompt l'alternance couplet-refrain dans un morceau, donne une impression de « chanson dans la chanson ».
It = Interlude = passage court situé entre un refrain et le couplet suivant pré R = pré Refrain = passage entre un couplet et un refrain
O = Outro = dernière partie de la chanson
S = Solo = improvisation
Exemple d'un relevé de structure sur une feuille de méthode carrée : Kids de MGMT
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